Solo chorégraphique pour tout public à partir de 11 ans – 52 min
Scheherazade Zambrano Orozco
créé le 20 Janvier 2022
au Théâtre de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche à Roubaix
Distribution
Chorégraphie et performance : Scheherazade Zambrano
Régie générale : Rémi Vasseur
Conception scénographique : Rémi Vasseur & Marcelle Bruce
Création Lumière : Henri-Emmanuel Doublier & Rémi Vasseur
Musique : Benoît Duvette
Son : Adrien Dauvergne
Costume : Perrine Béague
Regard extérieur : Valérie Oberleithner
Production et coordination générale : Marcelle Bruce
Production : La Malagua cie
Coproduction : Compagnie de l’Oiseau-Mouche (dans le cadre du dispositif de la D.R.A.C « un.e artiste, un territoire »)
Ce projet a bénéficié du soutien de la Région Hauts-de-France
Accueil en résidence : Compagnie de l’Oiseau-Mouche, Maison Folie Beaulieu, CCN-Ballet du Nord, Espace Culturel de la Ville de Bondues, la Briqueterie CDCN.
Kuxtú veut dire « purifier – nettoyer » en langue totonaque, une langue originaire du Mexique. Kuxtú est la deuxième partie d’une trilogie de soli chorégraphiques qui s’intéresse aux rituels pour explorer les rapports entre tradition et contemporanéité à partir de l’expérimentation avec l’eau comme matière et sa relation avec le corps.
À la suite de K( )SA (création novembre 2020) où Scheherazade explore ses liens au cosmos et aux origines à partir du rapport entre verticalité et densité, en Kuxtú, elle s’immerge dans les rituels de préparation pour explorer nos façons de concevoir et de ressentir le temps. L’eau, matière sur laquelle Scheherazade a travaillé pour K( )SA, devient glace et l’exploration sur la verticalité change d’axe pour retrouver l’horizontalité.
En effet, tandis que le « vol » de La Danse des Voladores, manifestation la plus ostensible du rituel, ne dure que quelques minutes, les rituels de préparation commencent 9 jours avant la cérémonie elle-même et cherchent à ne pas laisser des traces. Or, ce sont ces « pré-rituels », d’habitude négligés, ceux qui permettent aux voladores de préparer leurs corps et leur énergie pour s’engager dans un état corporel élargi propice à une mise en contact avec le sacré. Dans cette pièce, Scheherazade s’intéresse ainsi à ces temps de préparation qui fondent ; ces transitions dans lesquelles nous nous nettoyons pour faire place à ce qui arrivera ; ces temps congelés en suspension.
Kuxtú explore comment le corps performatif contient cette temporalité suspendue qui établit un lien entre un temps ancestral et le temps contemporain.